
Brrrr qu’il fait froid en cette mi janvier, heureusement l’idée de faire des photos pour le Numéro 6 du mag Tic Art Toc me motive à bouger. Savoir que les portraits illustreront la rubrique d’Egal à Ego du mag m’inspire d’autant plus. Le rendez-vous est pris au domicile de Renatta Pacciulo Ribeiro qui est l’intervieweuse chargée de mener la rencontre entre deux artistes hors normes: Jacqueline Van de Geer et Angélique Duruisseau.
Jacqueline est actrice depuis de nombreuses années, son style surprenant oscille entre une allure élégante BCBG et un coté allumé qui s’exprime au moment où vous vous y attendez le moins. C’est une artiste originale reconnue dans son milieu, qui tourne à l’année longue sur Montréal. J’ai eu la chance de pouvoir assister a plusieurs de ses spectacles dont certains sont faits… à son domicile et j’ai adoré. Que se soit pour ses propres créations ou celles des autres Jacqueline a ce don de vous immerger dans un univers fantasque bien à elle. Pour ce qui est de d’Angélique Duruisseau son attitude posée et sa petite taille contrastent avec la puissance de sa voix. On a l’impression que l’artiste se fait littéralement posséder par le répertoire d’Edith Piaf qu’elle interprète à Merveille. ll y a comme un mimétisme surprenant avec la môme Piaf. Angélique apporte une touche particulière qui rend l’interprétation pleine de caractère avec une belle dose de chaleur. .


Au début du shooting pour Tic ArT Toc les photos se font dans le salon de Renatta. Ma petite voix me dit qu’il serait bien de changer, mais les options semblent limitées. Il est 20h passé, autrement dit il fait noir dehors et en plus il neige ça nous limite pas mal le champ des possibles. Consciencieusement je continue le shooting alternant avec les deux artistes qui sont assises sur le divan face à moi. Ma petite voix se fait plus forte et j’émets l’intention d’avoir un autre spot car je trouve les photos des 2 artistes un peu trop fades en visionnant l’écran du Canon. L’interview continue et se déroule de façon sympathique, dans une ambiance ouatée, avec en plus du bon thé servi avec amour par la maitresse des lieux. Puis Renatta suggère de bouger pour aller dans la salle à manger. Quelle bonne idée de faire une pause mais aussi pour mieux continuer dans une autre ambiance, voila qui répond à mon intention… Il y a une vieille malle sur laquelle s’assied Jacqueline. Cette dernière au bout de quelques minutes se lâche et part dans une succession d’expression aussi flyées les unes que les autres, cela nous surprend et nous fais rire, c’est un vrai bonheur de photographier des expressions aussi allumées amusantes… Angélique n’est pas en reste et elle lâche son fou pour notre plus grand bonheur. Quand les deux se retrouvent sur la malle cela nous donne une séance d’impro pas piquée des vers, c’est un délice total à photographier, j’ai du mal a contenir mes rires. Je sens le Canon en effervescence et prêt ‘’a se marrer’’ lui aussi. Avec de tels personnages je vais cultiver les pixels joyeux comme d’autres les tomates en été. Et ce n’est pas tout, Angélique nous fait quelques interprétations de son répertoire. Autant dire que nous sommes aux anges… La môme Piaf semble être parmi nous, quel honneur ! L’entrevue s’est transformée entre la pièce de théâtre et le music-hall. C’est sûr que la grande Édith a du se sentir honorée sur ce coup-là.

Au départ les circonstances semblaient un peu plate, certes sympathiques mais sans plus. Je trouvais qu’il manquait ce je ne sais quoi qui transforme un instant ‘’bof’’ en moment WOW. Pour cela il aura suffi d’un changement de lieu, d’ambiance, de point de vue, pour qu’il se passe toute autre chose. Comme quoi des fois, cela tient à pas grand-chose, pour se connecter à la magie de l’instant. Ce dernier est certes fugitif insaisissable on est immergé dedans et puis c’est tout. L’avantage de la photo est de pouvoir capter cet instant fugitif dans l’éternité quel paradoxe. C’est comme s’il se réalisait un témoignage émotionnel une tranche de vie éphémère devenue immortelle. Alors merci à Jacqueline et à Angélique, merci à Renatta et bien entendu au magazine TicArtoc pour cette tranche de vie magique.
Texte et photos Franck Billaud – Saphir Optimiste
Voir les autres photos du shooting dans le portfolio du Saphir
Site du mag TicArtToc
Site de Jacqueline VandeGeer
Site de Angelique Duruisseau